
Une discussion matinale avec un être que j’ai eu la chance de côtoyer durant ma jeunesse m’a permis de réaliser que ce blog n’est pas honoré à sa juste valeur. J’entends, par ceci, qu’il est temps de décider si je le nourris dorénavant comme il se doit ou si je le laisse en jachère, quitte à ce qu’il tombe en désuétude et se clôture (au terme du contrat annuel d’hébergement et de nom de domaine) sur une note aigre-douce : aigre pour la sensation de l’abandonner, affamé, alors que pléthore de partages pourraient encore le nourrir – douce pour le soulagement d’accepter pleinement de me contenter de vivre ce que dans j’ai l’art de consigner par la divine poésie des mots.
Si c’était la deuxième branche de l’alternative qui devait prendre cours, je serais heureuse que le dernier article que j’y aurais rédigé ait porté sur l’incommensurable chemin de LIBÉRATION, débuté il y a de nombreuses années et que je poursuis dans l’intimité de ma demeure, de ma plume, de mon pinceau avec, en prime, le spectacle méditatif des flammes dans l’âtre.
Je partage, avec une pudeur certaine, quelques-unes de mes réalisations picturales et, contre toute attente, n’entends ni briller ni m’adonner à de la fausse humilité.
Rien ne pouvant prétendre à la perfection, c’est avec émotion que je publie quelques-unes de mes imparfaites perfections, celles qui ont permis à mon âme de se poser, de saisir fébrilement palettes et pinceaux aquarelle, d’évacuer l’inconfort de la confiance amoindrie par des périodes de « vide créatif » – oxymore s’il en est puisque la créativité ne prend jamais congé ! -, de s’émerveiller devant ce qui semble prendre vie sous mes doigts incrédules…
En parallèle à cette plongée abyssale dans le mensonge des jeux sociaux qui me lacèrent le cœur, je m’immerge totalement dans l’illustration du premier des contes berbères écoutés et colligés avec amour tout au long de mon enfance et de mon adolescence. Il rend essentiellement hommage au monde bien ancré des volatils, c’est pourquoi la plupart des illustrations figurent ces pourfendeurs du ciel qui, souvent, me narguent de leurs appendices salvateurs et que, plus qu’à mon tour, j’envie de là où je me brise la nuque à les mirer.
À la revoyure, peut-être et merci.