Quittant momentanément Toulon pour me rendre, par bus (trois euros payables sur place au chauffeur) à Bormes-les-mimosas, je réalise avoir choisi la saison la moins propice à l’observation de ce collier de boutons d’or qu’arbore fièrement Bormes puisque les nombreuses variétés de mimosas connaissent leur saison de gloire entre janvier et mars.
Mais qu’à cela ne tienne, les bougainvilliers et jasmins étoilés embaument et ravissent les pupilles avec une douceur à même de faire pâlir les millions de glomérules jaune vif des mimosistes…
Pénétrant ainsi le Massif des Maures, je découvre d’époustouflants paysages s’offrant, lascifs, tant au touriste éberlué par tant de splendeur qu’à l’habitant qui ne saurait être rompu à si beau panorama.
C’est chez un habitant disposant d’une maison d’hôtes que je pose mon bagage. Roland, extrêmement accueillant, discret et calme, se révèle au fil des jours une encyclopédie empirique, ses expériences de vie n’ont, en effet, rien à envier à certains héros des temps modernes. Il se trouve, par ailleurs, qu’il semble connaître certaines régions de ma terre natale mieux que moi, ce qui n’est pas sans me titiller et me ravir à la fois. J’apprends, ainsi, ses séances de ski sur les hauteurs de l’indicible collier de perles qu’est la chaîne du Djurdjura, les sources d’eau limpide où il étancha sa soif, les plateformes gazières, les vins, les paysages, les figuiers dont il n’a plus jamais pu retrouver la douceur et la saveur… Il n’en fallait pas davantage pour raviver mes propres expériences olfactives, gustatives, sensuelles, sensationnelles avec et dans ce pays de Cocagne qu’est l’Algérie d’une certaine époque.
https://www.charme-traditions.com/fr/chambres-d-hotes/org/78501/le-pin-d-alep
Mais ne nous égarons pas, je viens ici relater les splendeurs de cette route de cette Route du Mimosa, des balades et visites, guidées ou non, des ruelles médiévales montantes, descendantes, de ces kilomètres de plage épousant intimement un littoral divinement entretenu, ces boutiques aux produits typiques, aux accents chantants, ces restaurants perchés où l’on déguste de délicieux mets…
Un petit saut d’une demi-journée à Saint-Tropez me permet tout juste de me promettre d’y revenir même si mon cœur vacille ardemment vers Bormes, la fleurie, qui offrira dès janvier parcours, pérégrinations, Grand Corso et chars fleuris depuis plus de 100 ans maintenant, odeurs, produits du terroir honorant dignement les boutons d’or dont l’origine est selon toute vraisemblance australienne.
Je déleste de quelques souvenirs savonneries et boutiques typiques avant de reprendre la route vers Toulon.
A bientôt, Bormes, pour un séjour sans doute plus organisé et plus fleuri.
Pour davantage d’informations sur les activités et autres manières de découvrir cette région sublime du Var, n’hésitez pas à vous référer au site :
Lynda