Chose promise, chose due…

Ce premier article à proprement parler vise à illustrer quelque peu le propos d’auto-suffisance et de créativité dont on peut faire preuve lorsque l’on se fait un peu confiance et surtout lorsqu’on prend conscience du triste gaspillage en lien direct avec un consumérisme frénétique…

Ainsi, lorsqu’à mon retour de Turquie (2014), je me mis à la recherche de ma première acquisition immobilière, je savais pertinemment dans quel type de bâtisse investir : une ancienne longère en pierre bleue presqu’en ruine que d’aucuns auraient tendance à négliger au profit du « prêt-à-habiter ». Je n’ai jamais figuré au nombre des fans du « clé en main », trop impersonnel à mon goût. Les visites succédèrent aux visites mais lorsque le coup de foudre se produisit, les démarches furent des plus rapides et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, un compromis de vente était signé. Trois mois plus tard, j’étais donc propriétaire !

Par quel ouvrage débuter la rénovation, il y avait tant à faire pour assainir, rendre salubre et habitable cette vieille maison dont j’ai vu le potentiel à la première visite; nouvelle toiture, nouvelle installation sanitaire, nouvelle installation électrique, raccordement à l’égout, agrandissement des pièces de vie, sablage des murs peints, dé-plafonnage, nouveaux planchers… ?
Rien de tout cela! Je n’avais qu’une hâte, celle de planter des arbres fruitiers sur ce modeste terrain qu’on devinait aisément généreux: Je mis donc en terre deux cerisiers de variétés différentes en demi-tige (dont l’une m’avait été offerte par feu, mon beau-frère), un figuier ainsi qu’un prunier récupéré sur les terrains en emphytéose de mes parents. Ces sublimes fruitiers venaient s’ajouter à un groseillier qui marquait fièrement sa présence au fond du jardin, ainsi qu’à un parterre jaloux de fraisiers qui entendait bien ne pas se faire voler la vedette en étendant ses filaments rampants plus que de raison…

Quel plaisir cet été-là, autant pour les pupilles que pour les papilles ! Quelle floribondité des rosiers, pourtant fraîchement enracinés ! Quelle générosité de cette terre noire regorgeant de vers de terre ! Tout commençait à prendre sens et les travaux sur la bâtisse battaient leur plein. Tantôt les corps de métiers se succédaient, tantôt, je contribuais à abattre telle ou telle cloison, à dé-plafonner, à poncer, à vernir…

Je me mis même, en 2016, avec l’aide non négligeable d’un voisin qui s’ennuyait un peu, à récupérer de vieilles planches (qu’on aurait très franchement pu croire destinées à la déchetterie), à les scier, les poncer, les assembler savamment afin d’en faire un très joli et original nouveau portail d’entrée pour remplacer l’originel qui n’offrait guère plus grande utilité…

Mais les plus importants ouvrages personnels qui m’ont ouvert un troisième œil sur mes ressources insoupçonnées – qui, à dire vrai, sommeillent en chacun de nous – furent la conception et la construction de A à Z d’une petite cuisine rustique très fonctionnelle ainsi que d’une salle de bain dont les meubles et l’habillage boisé de la baignoire furent également
conçus et réalisés par nos mains devenues expertes. Plus rien ne m’arrêta depuis ! Les éléments de décoration improvisés à partir d’une ancienne palette, les étagères à la fois simples et originales eurent leur heure de
gloire.

Dernièrement, aidée par mon neveu, je me suis adonnée aux joies d’aménager un studio dans un grenier trop longtemps négligé: pose de parquet, d’isolant pour les combles ainsi que de planches de lambris de finition (récupérées pour une modique somme chez un particulier), pose d’une porte à galandage à l’entrée de la chambre principale, création de placards de rangement bien pratiques dans une longère aux dimensions modestes ne disposant pas de cave.

Je vous laisse avec quelques clichés afin d’illustrer mes mots 😉
Quelques-uns des innombrables paniers de légumes récoltés… pour s’en mettre plein les papilles!

Avec tout mon Amour, excellente soirée…

Lynda
Lynda
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