Je dédie cet article à Mimoun (Maemon), un luthier-musicien de Besançon rencontré à la fin du mois de mai 2022. Attirée par sa vitrine sans prétention mais suffisamment achalandée que pour accrocher le regard d’une artiste, je l’admirais gentiment lorsque sortit de sa boutique ce musicien syrien.
Mimoun m’invita dans son antre-atelier. Loin du geste commercial, son invitation s’apparentait davantage à un geste inhérent à la nature humaine qu’à un vil appât intéressé.
La volonté de faire lien et communion autour de cette ancestrale pratique universelle qu’est la musique semblait effectivement être le moteur majeur de cet être jovial, adorable.
Il confie son origine syrienne dans un français approximatif mais dans un langage cordial parfait.
Quelques échanges plus tard, airs de guitare succèdent aux danses folles de son rig (tchentchakka en berbère : instrument rond à percussion à peau de tambour bordé de timbales amplifiant le son et lui offrant une dimension ésotérique).
J’appris ensuite que luthier était son véritable métier, que dis-je, sa passion!
Beaucoup d’émotions transmises à la Berbère qui allait débuter la guitare un mois plus tard.
Je vous laisse avec quelques images de cet être merveilleux perdu dans une rue de Besançon, non loin de la maison natale de Victor Hugo.
Mais avant cela, j’invite tout musicien désirant faire concevoir, construire ou réparer son instrument de manière artisanale et pleine d’Amour, à aller rendre une visite à cet être extrêmement touchant. Si le cœur lui en dit, je suis certaine qu’un mini-concert pourrait s’improviser dans cet atelier sans prétention…
Je t’avais promis de revenir, cher Mimoun, mais le temps bisontin fut trop court, il me fallait prendre la route vers Genève.
Mais aucun des êtres présents ne t’a oublié… et cet article tiendra ton cœur au chaud avant que nous ne revenions avec quelques présents belges pour te remercier de la chaleur et de l’amitié que tu nous a témoignées.
Merci infiniment.
A bientôt, belle âme !
Merci Mimoun,
