Il semblerait que le ciel ait passé l’été à tisser son voile blanc voué à couvrir l’enfant terrible hivernal de sa douce léthargie, comme une invitation au Silence et à la Contemplation.
C’est alors que le retentissant appel de la Kabylie s’invite ardemment. Je n’ai d’autre souhait que de me laisser habiter par la sempiternelle nostalgie de notre intemporel artiste, Idir, R.E.P.
Quelques notes indémodables d’un titre que tout Amazigh reconnaîtrait au sein du florilège musical culturel berbère « A vava inou va », suivies d’une poignée de mots de l’artiste dont la santé commençait à péricliter !
– C’est tout ce dont je me souviens !, dit-il.
Véritable boutade ou communication pudique sur sa santé déclinante ?
Je ne saurais, aujourd’hui, le dire.
Toujours est-il que je me console de son départ en me remémorant les concerts qu’il a animés en Belgique, en France, en Algérie, accompagné tantôt de ses musiciens de génie, tantôt de sa fille Tanina, tantôt de l’incommensurable Lounis Aït Menguellet.
Je précise, avant que l’on me taxe de « chanteuse sous la douche » que la voix que l’on entend sur l’un des extraits est celle d’une voisine qui ne se sentait plus…
Heureusement, de là où nous étions, l’artiste n’a pu entendre le massacre 😉
Merci pour tout, Idir !
Quant à toi, Lounis, n’aie jamais l’idée saugrenue de cesser ta poésie subtile et engagée !
Mon chapeau bien bas, les artistes.