Pour pasticher l’œuvre symbolique de Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte, dont la lecture remonte à plus de 25 ans, je m’offre un mini-séjour pour reconnecter avec la partie flamande de notre plat pays qui commençait à me bouder et me reprocher de trouver plus de charme à l’ailleurs… Je me rends, donc, en fin juin, à Bruges-la-Vivante !
Au programme: balades sur les canaux de cette Venise nordique, flânerie dans les boutiques typiques (malgré la mondialisation et les attrape-nigaud revendeurs de produits faussement typiques, je repère encore l’artisanat brugeois – broderie, notamment – et l’encourage), promenades nocturnes alors que la Vie bat son plein dans ces ruelles, ombragées une bonne part du jour par des bâtisses à l’architecture flamande reconnaissable entre mille : pignon ornemental à gradins, briques (plus rarement pierres), restaurants et hôtels aménagés sans altérer outre mesure l’âme gothique ou le style Renaissance des lieux… Art ancien côtoie de près l’Art Nouveau !
Il n’en faut pas davantage pour me rappeler que dans ma bibliothèque traînent de vieux ouvrages, trop négligés, Mea maxima culpa ! d’un certain compatriote, Victor Horta, architecte qui entendait donner toute sa place à l’Art Nouveau…
L’hôtel dans lequel je réside est divinement reposant, luxueux. Ses lustres imposants ne détonnent pas avec les charmantes poutres de bois dont le temps n’a nullement affadi la résistance… Je profite allègrement de son infrastructure « bien-être » (sauna, bain vapeur…), de massages donnés avec amour et passion. Une attention -que je ne retrouve pas dans tous mes lieux de résidence – que je chéris tout particulièrement, outre le ballotin de chocolats belges qui trône fier au centre de la table d’appoint, un portefeuille de cuir contenant du papier à lettres et des enveloppes estampillés du nom de l’hôtel, ravit l’écrivaine qui n’attend pas une seconde pour noircir les pages.
Une merveilleuse restauration dans une bâtisse typique, non loin de mon lieu de résidence, finit de me reposer pleinement.
Une journée de re-visites (Beffroi, musées…) m’attend au lendemain. Je m’endors, dès lors, enfant parfaitement repue, pour reprendre, les mains pleines, la route vers le sud (je rentre en Wallonie, quoi !) 😉
Plein d’Amour à tous mes compatriotes belges.