Le Panthéon ! Qui a dit que seuls les macchabées pouvaient y pénétrer ? Si ça continue ainsi, ce lieu mythique s’apparentera sous peu à un ossuaire de luxe. Je n’attends pas de passer de vie à trépas pour m’y trouver.
Trêve de plaisanterie !
Je viens, ici, partager, avec un peu de retard (mes sincères excuses de n’avoir communiqué à ce propos plus tôt), quelques impressions et clichés relatifs au Forum du Livre franco-berbère qui s’est tenu à la Mairie du 5ème arrondissement de Paris durant le week-end des 10 et 11 février 2024.
J’y rencontre des lecteurs et des pairs mais aussi des organisateurs hors-pairs… plus que tout, me délecté-je de fouler les très vieux pavés de ce Quartier Latin, hautement symbolique pour moi qui ai dévoré les œuvres de ses auteurs les plus fidèles. Allez, pour le plaisir de les citer et dans l’espoir de rappeler à nous leur aura créatrice : Victor Hugo, Alain Fournier, Ernest Hemingway, Jean-Jacques Rousseau, Honoré de Balzac, François Rabelais… Je sais, je sais, ça ne rigole plus !
Rue des Écoles – j’y témoigne ma reconnaissance à mon éditeur.
Rue de la Montagne Sainte-Geneviève – j’y laisse quelques kilocalories 🙂
Rue de la Contrescarpe – je me remémore, par ce mot que je n’avais plus entendu depuis des décennies, une chanson merveilleuse : « La langue de chez nous » par Yves Duteil – https://www.youtube.com/watch?v=mmYJAD55joM. Je l’ai chantée dans mon enfance sans véritablement saisir pour quelle raison elle m’appelait, ignorant alors tout l’amour que je déploierais pour cette langue française. Autant, je crois, que pour le kabyle que je chéris depuis les entrailles…
Place du Panthéon – j’y laisse mon équilibre puisque perchée sur des talons m’enlevant toute forme de grâce sur ces pavés plus ardus encore que ceux de Binche ! L’Univers ne faisant pas les choses à moitié, à mon retour dans notre plat pays, le Carnaval de Binche bat son plein et m’accueille avec le bouquet final du feu d’artifice du Dimanche Gras.
M’étant déjà rendue dans le Quartier latin au détour d’une promenade après une visite à l’Institut du Monde arabe ou au Musée du Quai Branly notamment, la surprise n’est pas totale mais la raison pour laquelle je m’y rends auréole ces pérégrinations éphémères, autour de La Sorbonne, d’une dimension sublime :
Je suis invitée à venir dédicacer mes publications dans une salle si haute sous plafond qu’il en devient vertigineux de lever les yeux sur les colossaux lustres à pampilles majestueuses…
Mes pairs y sont si généreux qu’il relève du défi de demeurer à mon stand plus d’une heure : une envie de partage semblant venir du fond des âges nous rassemble un mois après les festivités du Nouvel An berbère – Yennayer 2974.
Un week-end à la hauteur de mes attentes sur tous les plans !
Je rentre revigorée, telle la tourterelle par la rosée matinale, et sais, à présent plus que jamais, pourquoi j’écris…
Merci à tous 😉