Même s’il n’est pas rare que je m’adonne au soulevé de plume et que je ne figure plus depuis des éons dans la catégorie des « poids plume », je reste consciente de la jachère que j’offre à ce site trop régulièrement.
Quoi d’neuf ?
Trois fois rien, docteur !
Ces derniers mois, j’ai procédé à l’aliénation de ma demeure, terme polysémique et un peu pompeux je vous l’accorde, qui dans le domaine juridique renvoie simplement à un acte authentique de vente.
A mesure que la maison se vidait de ses biens meubles, elle me rappelait les instants où ces lieux s’apprêtaient à être décorés, fleuris, aménagés… Comme un soir de dernière révérence d’un artiste à son public, elle sentait bien que quelque chose se tramait. C’est étrange une maison qui se vide !
A l’origine de beaucoup de libération et de délestages, cette vente s’est effectuée, dans les plus auspicieuses circonstances, avec un notaire très avenant, des acquéreurs pleins de promesses, jeunes, enjoués et déterminés à honorer ces espaces dans lesquels j’ai sué sang et eau, à honorer ces arbres bien enracinés et fructifères à souhait depuis leur plantation voilà presque 10 ans ! Les premiers bourgeons (figuier, cerisiers, pruniers, groseillier…) étaient déjà de sortie plusieurs semaines avant mon départ, de quoi me raviver le cœur !
Il n’en fallut pas davantage pour tarir l’eau de mes yeux à l’arrivée des jeunes gens pour… le relevé des index. Hé oui, les obligations ont souvent le chic de nous sortir au forceps de nos émotions libératrices 😉
Depuis le franchissement de ce cap, quelques concerts, courts séjours, rencontres çà et là ramènent un peu de fraîcheur et de renouveau dans un quotidien devenu presque ascétique entre catharsis scripturale et catharsis picturale.
A présent, tout est à ma portée, je le sais !
Je vous laisse avec quelques clichés intimistes illustratifs et vous souhaite un excellent dimanche matin 😉
Votre bien dévouée,
Lynda